La présence de l’homme au Paléolithique moyen est attestée sur le territoire de Montmeyan avec le site de l’abri Breuil dans la vallée du Verdon. Plusieurs traces d’habitat Néolithique et de l’âge du bronze avec des enceintes préhistoriques ont été découvertes sur la commune. Un dolmen du chalcolithique sur le plateau de La Colle et deux tumuli (âge du bronze/âge du fer) à La Petite Roquette figurent à l’inventaire des mégalithes de Montmeyan. Au cours de l’âge du fer, les peuplades celto-ligures installent deux camps entourés de gros murs de pierres au Castelar. L’occupation romaine a laissé des vestiges abondants à Enguerne et La Grande Roquette.
Montmeyan apparaît dans les archives dès le XIIe siècle sous le nom de Locus de Monte Mejano puis de Montis Mediani (le « mont qui est au milieu »). Aux XIIe et XIIIe siècles, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède l’église paroissiale, et perçoit les revenus qui y sont attachés. En octobre 1164, le seigneur Hugues de Montmeyan entre dans l’ordre du Temple et donne la terre de Camp Long ainsi que les droits de pâturage sur tout le territoire de Montmeyan. Il renonce à tous ses droits et héritages au profit de la commanderie de Saint-Maurice. La même année, les Templiers fortifient le Castelar à La Roquette. En novembre 1170, le seigneur de Blachère donne et concède aux chevaliers du Temple toutes les terres cultes et incultes, le droit de pâture ainsi que les eaux des rives du Verdon. Il donne en outre la libre faculté de construire un moulin dans le vallon de Beau Rivé et un local pour préparer le pain. En 1223, la commanderie de Saint-Maurice achète le château de Montmeyan, avec le soutien — probablement financier — de la commanderie du Ruou. L’acte de vente est d’un grand intérêt en ce qui concerne les modalités d’une telle acquisition. Pendant les croisades, Montmeyan jouera un rôle important dans la présence des moines-soldats entre Argens et Verdon.
Après la disparition de l’ordre du Temple en 1308, la terre de Montmeyan est réunie au domaine de la cour royale de Provence en 1309, puis passe aux mains des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1313. Arnaud de Trians, comte d’Alife dans le royaume de Naples et neveu du pape Jean XXII, en fait l’acquisition en 1322. En 1409, Marguerite de Trians, petite-fille d’Arnaud, épouse Georges de Castellane et apporte ainsi le territoire de Montmeyan à la famille de Castellane qui conserve cette seigneurie pendant plus de trois siècles. Entre 1579 et 1660, les Castellane-Montmeyan fournissent six chevaliers à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En décembre 1651, la terre seigneuriale de La Roquette est érigée en marquisat en faveur de Jean-Augustin de Foresta. Au XVIIIe siècle, la terre de Montmeyan est morcelée ; la coseigneurie est tenue à deux en 1729 puis à quatre en 1746.
Durant l’été 1789, les coseigneurs émigrent en Allemagne. En 1790, leurs biens sont encadastrés, les forêts sont déclarées biens nationaux et les terres agricoles sont soit vendues, soit affermées. En 1792, une société patriotique est établie à Montmeyan. À partir de cette période, Montmeyan dépend du district de Barjols et fait partie du canton de Tavernes. En 1793, la population est de 661 habitants.
En 1833, la première école publique communale est créée. En 1840, la petite commune de La Roquette est rattachée à Montmeyan qui connaît ainsi un accroissement territorial et démographique. La population atteint alors son maximum historique avec 768 habitants.
Pendant la Révolution française de 1848, le club patriotique La société des Rouges est actif dans le village. À la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, Montmeyan fait partie des communes insurgées et une centaine d’hommes arrivent à Aups le 9 décembre 1851. Cinquante-et-un républicains Montmeyannais sont arrêtés et condamnés, mais ils sont indemnisés par la République en 1882. Une caserne de gendarmerie est créée dans le village en 1851 et elle y fonctionne jusqu’en novembre 1919.
Vingt-huit Montmeyannais sont mobilisés pendant la guerre franco-allemande de 1870. Au cours de la Première Guerre mondiale, quatorze Montmeyannais sont Morts pour la France. Durant la Seconde Guerre mondiale, dix Montmeyannais composent le Comité local de libération qui s’occupe des tâches de Résistance et prépare la Libération. Le pont du Verdon est saboté par les FTP le 22 juillet 1944. En 1946, la population atteint son niveau le plus bas avec 249 habitants. Dans le contexte de la fin de la guerre d’Algérie, un hameau de forestage est créé fin 1962 pour accueillir 30 anciens harkis et leurs familles ; l’arrivée de ces 141 personnes marque le début d’un nouvel accroissement démographique. En 2012, la population de Montmeyan est de 592 habitants.
Pour les notes et références, voir l’article consacré à Montmeyan sur Wikipédia.